nom Logements sociaux
maître d'ouvrage Habitation Moderne
ville Strasbourg
département 67
concours 2014 non-lauréat
architecte Mongiello & Plisson
architecte coloriste Nathalie Siegfried
ingenieur fluides cerec
ingénieur structure Hagenmuller
économiste E3 économie
graphiste Philippe Martyniak
Logements sociaux, avenue Jean Jaurès à Strasbourg
Le site de l’« ancienne gendarmerie » a des atouts indéniables : la tranquillité de son quartier, sa proximité avec le centre ville, ses excellentes dessertes par les réseaux de tramways, de bus, de pistes cyclables ou, encore, autoroutier. Il présente un visage dual : urbain sur l’avenue Jean Jaurès et domestique sur la rue de Geispolsheim.
Du 2 au 14 avenue Jean Jaurès les constructions sont réglées avec la même hauteur d’étages, supérieure aux 2,7 m devenus standards. Seul le 12a sacrifie à cet ordonnancement. Outre leur régularité, les immeubles présentent des bossages constitués par des bow-windows ou des balcons.
CONSERVER OU NON L’IMMEUBLE DE LA GENDARMERIE
L’hypothèse du « remplissage des dents creuses » a été éliminée. Elle ne serait pas efficace car elle nécessiterait la création d’une cage d’escalier supplémentaire distribuant peu de surfaces habitables.
L’étude porte sur deux variantes. La première (V1) conserve le bâtiment existant. Le maintien des hauteurs d’étages garantira la cohérence de l’élévation générale de l’avenue. La seconde (V2) propose un bâtiment neuf sur rue qui, par nécessité, aura des hauteurs d’étages d’environ 2,7 m de dalle à dalle. Sa composition devra faire oublier ces différences de hauteurs et prendre appui sur la qualité architecturale du numéro 14.
Dans les deux versions, un deuxième immeuble est construit sur la rue de Geispolsheim. Le stationnement est assuré par un parking souterrain.
VERSION V1 - PRINCIPE D’INTEGRATION URBAINE ET DANS LE SITE
Ici, les accès au site sont clarifiés. On accède aux logements, à pied ou à vélo, depuis l’avenue Jean Jaurès. L’immeuble existant possède, maintenant, deux entrées sur rue. Le nouvel immeuble a, lui, son entrée sur la rue de Geispolsheim, mais les locataires peuvent rejoindre l’avenue, son tramway ou ses pistes cyclables, via le jardin.
On peut déposer son vélo dans les garages situés au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment, ou, à l’abri, dans la cour.
Le parking souterrain est accessible depuis la rue de Geispolsheim, Deux places sont réservées aux personnes à mobilité réduite, à son entrée, en rez-de-chaussée.
Sur l’avenue Jean Jaurès, la création des entrées affirme le changement de statut de l’ex-gendarmerie, en faisant référence à ses immeubles voisins. L’habillage de son soubassement le rattache à celui, bien dessiné, du numéro 14. Sur l’avenue, l’isolation intérieure, aux étages, permet de préserver les encadrements de fenêtres et les balcons. Côté cour, de nouveaux balcons, mieux orientés, affirme la vocation résidentielle. Le dessin de leur habillage métallique permet de dissimuler un linge qui sèche ou encore un jouet oublié. La toiture, elle, ne fait pas l’objet de changements sensibles. Le site est fermé par des grilles situées de part et d’autre de l’immeuble pour garantir le statut privé des espaces extérieurs.
Sur la rue de Geispolsheim, le nouvel immeuble est projeté en retrait de l’alignement de l’immeuble mitoyen. Il s’agit de prendre un peu de recul par rapport à l’immeuble barre, situé en face, et de ne pas trop subir ses ombres portées. Cette disposition permet d’établir, aussi, une articulation avec les immeubles voisins dont les architectures sont bien différentes. Une continuité urbaine est recherchée, par l’articulation de volumes, tout en faisant bénéficier les futurs locataires de l’agrément du jardin. Un muret et une grille métallique ferment le site et confère à l’endroit une ambiance tranquille.
VERSION V2 - PRINCIPE D’INTEGRATION URBAINE ET DANS LE SITE
Les deux immeubles ont deux adresses bien différenciées. L’immeuble de la rue de Geispolsheim n’est plus accessible par l’avenue Jean-Jaurès. L’immeuble de l’avenue est construit, de pignon à pignon, sur toute la largeur de la parcelle. Il dispose de deux entrées. L’immeuble sud a, lui, son entrée sur la rue de Geispolsheim. Ses locataires peuvent déposer leurs vélos en traversant le jardin.
Tous les locataires ont accès, en voiture, au parking souterrain par la rue de Geispolsheim. Deux places sont réservées aux personnes à mobilité réduite, à son entrée, en rez-de-chaussée.
Sur l’avenue Jean Jaurès, le traitement des entrées, abritées, fait référence aux immeubles voisins. L’habillage en pierre du soubassement rattache l’immeuble à celui, bien dessiné, du numéro 14. Il le protège, des dégradations. L’isolation extérieure n’est pas accessible par les passants. Un rainurage de la façade nord et un dessin horizontal des garde-corps de ses balcons dialoguent avec la modénature de l’immeuble du numéro 14. Les couleurs de façades allant du blanc cassé au brun léger sont choisies pour assurer la continuité de la façade urbaine. On ne cherche pas la rupture. Côté cour, des balcons, orientés au sud, prolongent l’habitat et affirment le caractère résidentiel. Le dessin de leur habillage métallique permet de dissimuler un linge qui sèche ou encore un jouet oublié. Cette version permet de créer un immeuble comprenant un rez-de-chaussée, 4 étages et un attique. Le site est fermé par des grilles situées de part et d’autre de l’immeuble pour garantir le statut privé des espaces extérieurs.