nom Institut de Recherche - Extension E.N.S.C.
maître d'ouvrage Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche - Rectorat de l'Académie de Strasbourg
ville Mulhouse
département 68
concours 2007 1er ex æquo du jury – non lauréat
architecte Mongiello & Plisson
architecte associé michel spitz
ingenieur fluides OTE Ingénierie
ingénieur structure BET Hagenmuller
graphiste Novo
HQE Sorane

Construction de l'Institut de Recherche et Extension-restructuration de l'E.N.S.C.
1er ex æquo du jury – non lauréat

L’histoire matérielle des bâtiments existants nous livre une somme d’informations à interroger. C’est le point de départ du projet de transformation. La connaissance de la matérialité de cet ensemble d’édifices n’est pas une curiosité d’historien et notre attitude, en tant qu’architecte, n’est, ni celle d’un collectionneur fétichiste, ni d’un chroniqueur nostalgique… De l’analyse de la valeur des éléments, par rapport à leur état de dégradation, à leurs performances physiques, à leurs qualités intrinsèques, nous procédons à la déconstruction reconstruction du bâtiment qui révèlera sa spécificité constructive, sa spatialité, sa tectonique, ainsi que la genèse du projet. Il s’agira, en quelque sorte, d’une conception à rebours. Les concepts du projet construit sont dans le bâtiment ; la méthode, riche en renseignements utiles à la compréhension de l’architecture ; car comprendre c’est inventer, ou reconstruire par inventions. Cette démarche, permet à la fois, l’identification des problèmes à résoudre, par l’analyse scientifique de l’objet et une lecture, une sélection, une capture des traits que l’on décide de conserver, renforcer, compléter.
Si nous nous accordons sur une définition du projet de restructuration de l’existant et du neuf, nous les distinguerons par le fait que le premier se circonscrit à la substance matérielle et à son état, tandis que le projet neuf se greffe dessus, prolonge, complète, se superpose, se juxtapose, mais toujours avec conscience.
L’école de chimie se caractérise par une simplicité constructive qui fait appel à une trame rigoureuse et à une structure répétitive de poteaux-poutres mise en exergue. Cette expression scientifique est en phase avec la fonction de l’édifice et se sublime en détail architectonique.
Le jeu d’assemblage de modules identiques se métamorphose en richesse spatiale. Il définit des pleins et des vides. Autour d’une circulation principale, alternent les lieux de travail et des patios ouverts ou fermés. La quiétude des étudiants est assurée tout en assurant un lien visuel avec le mail principal du campus. Mais, cette circulation sera insuffisante pour assurer, à elle seule la distribution de l’école agrandie et de l’institut de recherche.

EN HARMONIE AVEC LE SITE

Dans une organisation orthogonale, respectant la géométrie de l’école initiale, le projet s’organise autour de rues fédératrices :
La première, sur deux niveaux, dédoublant le couloir nord-sud existant de l’école de chimie, établie la connexion des deux entités du programme. Elle est dimensionnée pour faciliter la circulation des étudiants et favoriser les échanges. La seconde, desservant l’administration et désenclavant la bibliothèque établie un lien fort avec la passerelle menant au Tram-Train.

L’extension de l’école et l’institut de recherche, projetés, prolongent les jeux de niveaux existants pour s’adapter à la topographie contraignante du site. Les niveaux des planchers existants, du mail Bernard Thierry MIEG, de la rue Alfred WERNER, comme ceux des vallonnements naturels sont pris en compte pour faciliter les circulations et limiter les terrassements.

Ainsi le projet se greffe sur les différents réseaux de déplacement : piétonnier, cycliste, automobile et du Tram-Train, Les deux entrées principales, de niveau avec le mail, sont lisibles. Le socle des laboratoires accueille un garage de cycles pour chacune des deux entités. Les circuits séparés des automobiles et des camions restent cantonnés près du ring du campus. Deux passerelles dirigent depuis le Tram les piétons vers les deux entrées annexes de l’établissement.